Le festival d’Angoulême, 52ème édition
J&L On the road again
Réputée dès le Moyen Âge pour la qualité exceptionnelle de son papier, Angoulême est devenue, en quelques décennies, LA capitale de la bande dessinée grâce à la renommée internationale de son festival qui bat son plein au mois de janvier. La 52ème édition ne nous a pas déçue, l’effervescence, la jeunesse et la création étaient au rendez-vous, merci Angoulême, merci le 9ème Art! À l’année prochaine!
Gare Montparnasse, Départ 13h44…
Je suis accompagnée de notre geek en chef, amateur de bandes dessinées. Curieuse de découvrir le 9ème Art, j’ouvre le programme qui me rappelle rapidement les joyeuses tumultes du festival d’Avignon! Un “concert dessiné” a lieu au théâtre d’Angoulême le soir même à 22h, je réserve !

Après 1h45 de trajet, nous y voilà…
15h29
Nous sommes accueillis dès la sortie de la gare par un imposant écriteau rappelant qu’aujourd’hui, le festival de la BD a ouvert ses portes et accueille sa nouvelle édition. Cette année, l’Espagne est à l’honneur.

16h00
Après une petite marche d’une quinzaine de minutes, nous arrivons dans le Quartier Saint André, situé dans le centre historique d’Angoulême. Dans les rues se presse une foule de personnes d’horizons, de genres et d’âges très variés.




L’église Saint André s’impose devant nous et – surprise – notre appartement la jouxte littéralement. Elle renvoie à l’architecture particulière d’Angoulême, à la fois chaste et hybride. De pavé en pavé, nul ne peut rester insensible à la pâleur délicate de ses façades.


1er soir : Jeudi 30 janvier 2025
Après un petit tour du centre ville et un repas bien mérité, nous nous rendons au théâtre d’Angoulême où se tenait un concert dessiné mêlant musique et illustrations in situ entre l’auteur Jérémie Moreau et les Oracle Sisters. 1h10 de pur plaisir, bercée par les effluves d’une communion dans ce théâtre empreint d’histoire et de culture.

2ème jour : Vendredi 31 janvier 2025
La journée commence par la conquête du Quartier Jeunesse qui s’étend de part et d’autre de la Charente, le fleuve qui traverse Angoulême. L’enthousiasme ici bas est tel que l’on imagine, il fait beau, tout le monde est dehors.
On récupère nos pass 4 jours en échange de nos contremarques Quai de la Charente et on entre dans cet imposant ensemble appelé les “Chais Magelis”! En effet, en plein cœur du quartier de l’image, ces anciens chais, datant du 19ème siècle, accueillent depuis 2009, le Musée de la bande dessinée.

Force est de constater que la jeunesse est au cœur du festival et qu’elle y exerce toute sa liberté d’expression. Leurs œuvres sont mises en avant dès l’entrée, nous faisant presque oublier les expositions que nous étions venues visiter!


Puis c’est parti, première expo “LA BD RÈGLE SES CONTES”. Les jeunes sont décidément pleins de surprises puisque nous assistons à la sortie de l’exposition à une émission de radio animée par eux sur les ondes de “ZAI ZAI”, web radio culturelle et citoyenne basée à Angoulême:
“Radio locale, sono mondiale, labo idéal !”

On enchaîne tout de suite sur le gros coup de cœur de la journée, “PLUS LOIN La nouvelle science-fiction”, la première exposition de cette ampleur consacrée à la Science-fiction.




Enfin le musée de la BD nous conduit à l’expo consacrée aux SUPER-HÉROS & CIE L’Art des comics Marvel.

Puis retour dans le Centre ville! La CCI Charente présente l’exposition 1629, ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta. Une exposition, sons et lumières, digne de l’Espace des Lumières, dirigée par Xavier Dorison et Thimothée Montaigne.

En sortant de cette riche exposition, nous découvrons le OFF of OFF dans le centre ville et nous en avons tiré cette oeuvre consituée de cartes postales. En bonne cliente, j’en ai acheté une douzaine bien évidemment pour l’agence et vous, nos clients !

3e jour : Samedi 1er février 2025
RDV à Sers, à 25min d’Angoulême pour une immersion dans les limbes de la Préhistoire…

Nous avions rendez vous au Préhisto-Sers à 9h30 avec Patrick Andrieux, Président de l’Association Aspi16, qui, avec un groupe de passionnés indépendants, ont eu l’ambition de perpétrer l’héritage de Léon Henri-Martin. Le Préhisto-Sers est l’un de ces endroits hors du temps nous remémorant qu’il est toujours bon de faire une piqûre de rappel, comme pour les vaccins, des bases de l’évolution humaine et des espèces en général.
Les Solutréens (-17 000 ans avant JC) avaient établi leur campement sous l’avancée d’une falaise qui dominait une paisible rivière, dans la vallée du Roc, le Roc de Sers. Ils ornèrent la paroi rocheuse d’une frise sculptée découverte en 1927 par le Dr Léon Henri-Martin. Ce site préhistorique abrite aujourd’hui une reproduction sculptée fidèle de la frise pariétale, représentant des animaux.




Après un passage sur les lieux grâce à nos guides locaux qui nous ont amené sur place en voiture, nous voici de retour dans la ville de Sers. En attendant notre taxi pour retourner à Angoulême, petit clin d’oeil à l’Eglise saint Pierre construite à l’extrémité du bourg, sur le rebord du plateau dominant la vallée de Jean de Sers.
L’Eglise apparaît dans les textes en 1110 lorsque le pape Pascal II l’attribue à la mense épiscopale d’Angoulême. Elle est classée monument historique depuis 1970.


11h30 :
Retour à Angoulême, petite pause déjeuner et c’est reparti direction Manga City!
Manga, nouveaux talents et merveilles espagnoles
Manga City a suscité chez moi, novice de la Bande dessinée, 2 réactions. L’une s’est révélée se confirmer, c’est une zone excentrée du festival. Cependant, le musée de la Bande dessinée l’est tout autant du centre ville – contrairement à ce que je pensais…
Ce que j’ai toujours aimé dans les festivals français, c’est ce panache, cette personnalité. D’Avignon aux festival international des jardins, du folk au rock indépendant, les surprises ne sont pas voulues mais sont la conséquence directe de l’histoire de la ville, ses aspirations, son savoir-faire et son audace…
La 2ème réaction fut à l’inverse, une surprise, Manga City n’est pas centrale dans le festival mettant en valeur la diversité absolue de la bande dessinée.
L’expo Vindland Saga à la médiathèque Alpha est bondée également, nous décidons donc de visiter les 2 halls dédiés au Manga.




16h45 :
Retour au quartier de la jeunesse pour voir les expositions phares de l’Espace Nouvelle Création au NIL
L’exposition « l’Hyper BD », l’exposition dont vous êtes les héro·ïne·s

Et l’Expo Jeunes Talents, un régal…


En passant devant Le studio, nous nous y arrêtons pour l’ambiance ! et nous loupons à nouveau l’exposition sur Lovecraft!
Le final magistral imposé par Posy Simmonds
Après toute cette agitation entre petits et grands, direction la Cathédrale Saint Pierre et le musée d’Angoulême pour l’exposition « POSY SIMMONDS Herself CONSTELLATION GRAPHIQUE«
Une exposition marquante et très représentative de ce festival coloré, hispanique dans sa plus belle dimension. Pulse enter para continuar disaient-ils?







Poussons les frontières de la bande dessinée, quelle aurait été la meilleure manière de clôturer ce festival ?
Intriguée au demeurant, je ne connaissais pas la bande dessinée et je ne la connais toujours pas… C’est sur le quai de la gare à 12H39 pour repartir vers Paris que j’ai pris conscience que l’Art, du 1er au 9ème, reste une délicieuse symphonie.
Merci à la douce création de notre chère Espagne et Merci à Angoulême de permettre chaque année d’être la reine mère de cette incandescente réunion.